5. févr., 2022
Chercher à réduire les doses des spécialités phytosanitaires est une quête vertueuse qui s’appuie sur la connaissance simultanée des bio-agresseurs de la culture et de son environnement.
La biodiversité en général, à travers tous ses aspects, favorisera un milieu beaucoup moins agressif vis-à-vis des maladies et des « ravageurs » de la vigne. Il est plus difficile à un pathogène de s’installer quand le terrain est déjà occupé par une vie intense, favorable à la culture et à la vie en général.
La biodiversité doit aussi s’intéresser à la culture elle-même. Une vigne plantée avec un seul individu (clone unique) multiplié à l’infini, sur un porte-greffe, cloné et unique lui aussi, rendra la tâche beaucoup plus difficile, même au milieu d’une biodiversité orchestrée (culture en bio, Biodynamie, agroforesterie, pâturage, ACS…)
Au final, réduire ou limiter l’utilisation des intrants viticoles, dépendra du contexte :
Avant de se poser la question de savoir si avec telles ou telles spécialités (plantes, préparations…), telles ou telle action, vous pourrez réduire ou éliminer les traitements phytosanitaires de synthèse ou le cuivre, le soufre et le pyrèthre, il faudra tenir compte du contexte…
Les Vitis vinifera ne deviennent pas « auto-immune », rien ne vaccine la vigne, la vigne française ne sera jamais résistante. On peut juste en diluant la fragilité de certains individus au milieu d’autres moins fragiles, en multipliant la génétique, en augmentant la diversité dans et autour de la parcelle, réduire l’impact des bio-agresseurs (en occupant le terrain, via d’autres fongus du même type, qui vont coloniser d’autres espèces végétales présentes autour de la vigne).
On peut aussi en régulant la vigueur, sans pour autant entamer les rendements, obtenir un équilibre minéral et biochimique défavorable aux agressions.
Cela commence par une gestion des équilibres :
Une fois que tous les éléments ci-dessus seront globalement réglés ou initiés, vous pourrez avec certaines préparations en phytothérapie par exemple, commencer à renforcer le bien-être de la culture, lui donner plus de force pour accepter certaines agressions, colmater quelques brèches, et à terme, éliminer la majorité des interventions phytosanitaires.