18. mai, 2022

La biodiversité en réponse au déficit hydrique.

L'impact des couverts végétaux et des arbres sur la réserve en eau, dépend de plusieurs facteurs :

  • De la température du végétal qui amplifie à l'intérieure du couvert la condensation (en vert);
  • De la surface de contact de chacune des tiges puis des feuilles avec l'air humide : augmentation du nombre de gouttes d’eau captées;
  • De la température du sol : plus il sera couvert, plus il sera frais et plus il y aura condensation;
  • De la qualité du paillage/couvert : répétition des couvert/densité du paillage antérieur/densité du semis) ;

Pendant la phase en vert, cet apport d’eau annule l’évapotranspiration de la journée, le sol reste frais et les plantes à proximité ou dans le semis (vigne, arbustes…) profite de cette situation, comme en ce moment. C'est le cas durant les 5 premiers mois de l'année, même si la pluviométrie est faible, moins de 50mm.

A chaque pluie, même de quelques millimètres, la quantité d’eau absorbée/infiltrée dans le sol est presque maximale et perpétue le phénomène.

Ensuite, la surface de contact d’un semis dense, une fois sec (à maturité) en place et non coupé ou roulé, peut capter 100 fois plus de gouttes d’eau de rosé qu’un sol nu. La condensation augmente à l’intérieur du couvert (difficile à chiffrer, mais ce serait intéressant de le faire) et réduira par 3 ou 4, l’évaporation directe au niveau du sol (augmentation de l’humidité et réduction de la chaleur).

La présence d’ombres portées, le matin ou le soir (arbres) amplifie le phénomène.

En fonction des observations que j’ai pu faire dans différentes parcelles, dont la mienne, je dirai que :

  • Pendant la phase en vert, l’eau captée est supérieur à la consommation;
  • Pendant la phase en sec et même par forte chaleur le couvert va compenser de 30 à 40% le besoin en eau de la vigne : captage de l’eau dans l’air + meilleure valorisation des pluies (infiltration, réduction de l’évapotranspiration…).

Avec le temps le phénomène s’amplifie avec l’augmentation du taux de MO et provoque une meilleure circulation de l’eau dans le sol (racines/microorganismes/porosité du sol).

PS : sur les parcelles des photos ci-dessous, prisent entre le 7 et le 11 mai, la quantité de pluie tombée depuis le 1er janvier a été de :

  • photos 1 et 2 : 42mm dans le Vaucluse, plantier Vermentino de 2021;
  • photo 3 : 55mm dans le Gers, plantation de 800m de haies, sur les butte des noues, en février 2022 (paille plus luzerne laissée en place);
  • photo 4 : 32mm en Anjou, Chenin planté en terrasses en 1972, sol couvert (naturel) et sous-soler en février 2022.

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