26. févr., 2022
Les 4 étapes pour installer une parcelle en permaculture
La vie pour se multiplier à essentiellement besoin d’eau, d’air, de carbone et d’azote, en quantité suffisante pour permettre à toutes les espèces, végétales comme animales de se développer.
Comme toutes cultures choisies par l’homme, la vigne vient s’implanter dans un milieu déjà occupé, si elle et le vigneron n’apportent rien à la communauté végétale présente, la nature leur signifiera de s’en aller… Il appartient au vigneron d’organiser cette cohabitation en tenant compte des besoins de chacune des espèces présentes, eau mais aussi énergies et sels minéraux. Plus il y aura de monde au « banquet de la nature » et plus il faudra qu’il y ait de nourriture. La première phase en agroécologie avant d’atteindre « l’autofertilité » devra prévoir de soutenir la croissance de la culture et des autres végétaux, en attendant qu’un équilibre s’installe.
Gardez en mémoire, que chaque élément introduit dans une parcelle doit avoir plusieurs fonctions et que chaque fonction nécessaire au bon développement de la parcelle doit être remplie par plusieurs éléments. Il sera beaucoup facile d’entretenir les plantes dont on aura une utilité…
Le design en permaculture est un document qui va suivre, pas à pas, l’éthique et les principes de la permaculture. Son but est de transmettre des méthodes, des techniques et des stratégies pour que vous puissiez construire un « modèle de production durable ». Le design organise et harmonise les différentes approches agroécologiques dans les parcelles avec en fil rouge la volonté de privilégier le vivant.
La biodiversité n’est pas une juxtaposition de plantes différentes, ni une accumulation de techniques agroécologiques, c’est un assemblage de végétaux à l’image des groupements spontanés d’espèces où chaque plante, à sa juste place, apporte et reçoit dans un développement harmonieux.
La conception de Keyline est une technique d'aménagement paysager visant à maximiser l'utilisation bénéfique des ressources d'un terrain (eau, ensoleillement, exposition, vent, flore et faune…). Chaque «paysage » présente des particularités climatiques et topographiques. C’est un des éléments à la base du design en permaculture, appelée aussi « keyline design », il s’applique à chaque topographie ou parcelle de façon personnalisée.
En botanique, un « syntaxon » se caractérise par une association de plantes se développant, spontanément et conjointement, dans un milieu spécifique appelé biotope. Il peut exister sur un même lieu plusieurs biotopes différents, générant plusieurs syntaxons particuliers ; celui d’une haie naturelle, celui d’une lisière de bois, celui d’une clairière ou encore celui qui se développera le long d’un fossé ou autour d’une mare. On appellera alors « syntaxon élémentaire » l’ensemble des plantes qui se trouvent à l’intersection de tous ces syntaxons.
Comment régénérer les parcelles ?
David Holmgren et Bil Mollisson les deux concepteurs/théoriciens de la permaculture, ont identifiés, dès 1978, 12 principes pour concevoir un lieu de production :
· Observer et interagir,
· Capter et stocker l’énergie,
· Obtenir une ou plusieurs productions,
· Appliquer l’autorégulation et accepter à la rétroaction,
· Utiliser et valoriser les ressources et les services renouvelables,
· Ne produire aucun déchet,
· La conception : des grandes structures jusqu’aux détails,
· Intégrer au lieu de séparer,
· Utiliser des solutions lentes et à petite échelle,
· Se servir de la diversité et la valoriser,
· Utiliser les bordures et valoriser la marge,
· Face au changement, être inventif.
Dans leur approche agroécologique, ils définissent la permaculture comme une méthode qui va chercher à optimiser l’ensemble de toutes ces énergies : eau, climat, topographie, exposition, interaction des végétaux, de la faune et de la vie du sol.
4 étapes seront nécessaires pour y parvenir, qu’il faudra mettre en œuvre dans un ordre particulier, pour initier la régénération des parcelles. Ces 4 étapes intègrent les 12 principes majeurs de la permaculture.
Etape 1 : Inventorier et valoriser l’ensemble des ressources
Etape 2 : Tracer les courbes de niveau et valoriser chacune des énergies
Etape 3 : Matérialiser les noues, délimiter et organisez les zones
Etape 4 : Organiser la biodiversité
Suite et développement dans le numéro spécial de l'Union Girondine "L'agroécologie et ses pratiques" en avril 2022.
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